Mazda CX-5

Le Mazda CX5 regroupe la plupart des ingrédients du SUV. Ses modèles diesel ne manquent pas d’agrément. Pour celles et ceux qui n’aiment pas patauger dans le gazoile lorsqu’ils font le plein, il y a une version essence. Prometteuse… sur le papier.

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2 motorisations, 2 boîtes de vitesses

Pour s’imposer sur le marché des 4×4 de loisirs, Mazda a choisi de lancer une division complète de CX5. Le programme qui comporte deux moteurs diesel, un moteur essence, deux types de boîte (manuelle et automatique) et deux chaînes de transmission (4×2 ou 4×4), permet de choisir au milieu d’une panoplie forte de douze modèles, en tenant compte des trois niveaux de finition. Dans l’hexagone, on sait que le diesel sera plébiscité par une majorité d’acheteurs. Force est d’admettre que les deux moutures, en 150 et en 175 ch, se démarquent par une douceur et une discrétion que certains modèles allemands peuvent leur envier. Est-il nécessaire pour autant de délaisser l’offre essence ? Peut-être pas si l’on est habitué à une conduite tout en souplesse, qualité première du CX5 qui regroupe l’ensemble des technologies Skyactiv développées par Mazda.

Une conduite tranquille

Derrière ce label à forte teneur en communication, se cache un ensemble de solutions minimisant la consommation, donc les émissions de CO2. Réduction des frottements, chasse des kilos superflus et travail de bénédictin sur l’efficacité de la combustion du moteur, les ingénieurs nippons ont joué sur l’ensemble des curseurs. Le 4 cylindres essence se distingue par un taux de compression élevé de 14 à 1. Sa technologie retient en outre l’injection directe et les 16 soupapes. Mais ici, pas de turbo pour bénéficier de la puissance de 160 ch à 6000 tr/mn et un couple de 208 Nm perché à 4 000 tr/mn. Destiné à la modération, ce moteur n’affiche aucune velléité sportive. Il propose à contrario un caractère feutré très agréable. Silencieux et dépourvu de vibrations, il incite a une conduite tranquille, notamment quand il est associé, comme ici, à la boîte automatique. Avec seulement 6 rapports, elle se distingue par sa lenteur de réaction. Les vitesses passent sans à coups, mais les rétrogradages sont laborieux. Un temps de réaction trop lent pour les dépassements rapides et pour des relances énergiques. Dans la version essence, le CX5 se révèle plaisant, mais il est franchement trop placide. Aussi nous lui préférons les versions diesel, beaucoup plus enjouées. Les chiffres des performances parlent d’eux-mêmes. Cette variante 2.0 essence atteint laborieusement 172 km/h et accélère sur 1000 m en 33 s, alors que la variante diesel de 150 ch, mesurée dans les mêmes conditions, atteint 191 km/h et 31,2 s. Parlons du U à 100 km/h, parcouru en 11,2 s par la première, et en 9,5 s par la seconde. La messe est dite, le Mazda CX5 2.0 essence manque singulièrement de tonus pour persuader les personnes qui refusent de succomber aux sirènes du diesel.

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Des qualités dynamiques en prime

Si les prouesses peuvent paraître secondaires, le CX5 essence a le tort d’être trop gourmand. Il est évident qu’avec un moteur paresseux, le pied a tendance à se faire lourd sur l’accélérateur. La consommation moyenne correspond à 8,2 l/100 km, elle n’est que de 7 l pour la version diesel de 150 ch avec BVA et dépasse même les 9 l lorsqu’on accroît la cadence. Si le bilan mécanique est loin d’être convaincant, les qualités dynamiques sont heureusement à l’abri des critiques. En courbe, ses suspensions indépendantes assurent un bon équilibre et un bon contrôle du roulis, le CX5 étant peu sensible aux défauts du revêtement, aux ondulations ou aux saignées qui ne troublent pas sa neutralité. Même chose pour la direction à assistance électrique, très commode à utiliser et insensible aux réactions parasites. Cependant le SUV japonais n’est pas un exemple d’agilité et son train avant semble inexorablement attiré vers l’extérieur du virage. Un défaut dû essentiellement au manque de qualité des pneumatiques Toyo Proxes, peu directifs, et à l’adhérence moyenne. Heureusement, au moindre patinage, la transmission semi permanente bascule 50 % du couple moteur sur les roues arrière pour minimiser le phénomène. À défaut de ravir le conducteur, le CX5 soigne ses passagers. Il est spacieux, surtout à l’arrière, et dispose d’un équipement complet, surtout dans cette exécution Sélection. Le siège conducteur se règle électriquement et le dispositif audio Bose est de grande qualité. On aime aussi la sellerie cuir et le toit vitré qui éclaire l’habitacle. Concernant la caméra de recul, elle simplifie les manœuvres et le détecteur d’angle se révèle très pratique sur autoroute.