Range Rover SDV8 Autobiography

Range

Nous avions le désir d’être le meilleur véhicule tout terrain du monde. Notre but  à présent  est de concurrencer les plus prestigieuses véhicules de luxe tel que Rolls, Bentley et Mercedes à travers la Classe S. Les dirigeants de Land Rover n’exercent plus la langue de bois et depuis un an le sourire et l’optimisme ont modifié leur vision du futur. Ils ne se cantonnent pas d’imaginer que le Range Rover est le plus performant 4×4 du monde. Ils l’estiment à présent plus spacieux, plus agréable, plus silencieux que tout véhicule au monde. Présenté au dernier Mondial Paris, ce Range avait à la fois surpris et déçu, semblant avoir quelque peu perdu de sa majesté.

A travers notre voyage marocain, nous avons croisé quelques Range de troisième génération et ils nous ont paru démodés ! Ce Range, quatrième du nom, est un peu plus long que son prédécesseur (3 cm). Néanmoins l’allongement de son empattement (42 mm), l’abaissement du toit (de 3 cm) lui confèrent une allure plus racée. Cette impression est renforcée par une nouvelle calandre :

  • des feux se prolongeant sur les flancs,
  • un vitrage affleurant,
  • un arrière fuyant.

Nous ne sommes pas accros des fausses grilles d’air latérales, toutefois elles adoucissent la ligne. Le CX passe de 0,39 à 0,35. Les techniciens ont respecté le cahier des charges en allégeant le Range au maximum par un usage important d’aluminium. Le gain de poids oscille entre 300 à 400 kg, différence distinguant l’ex TDV8 du nouveau TDV6. Sur l’unique coque, l’allégement est de 180 kg, il se prolonge sur les suspensions sans oublier le hayon arrière en matériau synthétique. Le Range hérite ainsi de deux blocs diesel, TDV6 3.0 de 258 ch et SDV8 4.4 de 339 ch.

La finition cuir, aluminium, boiserie ainsi que le carbone est de grande facture et souligne l’effort de simplification des stylistes maison :

  • 50 % des touches ont disparu le tout éclairé par un toit ouvrant,
  • à l’arrière, les passagers ont gagné des centimètres pour leurs jambes et disposent d’un réglage électrique du dossier,
  • le coffre et le hayon s’ouvrent automatiquement à partir du tableau de bord.
tableau-RR

Programmation automatique.

Commençons par un petite boucle en agglomération, le temps d’apprécier la visibilité et le rayon de braquage et ensuite direction les dunes. D’emblé une nouveauté saute aux yeux, désormais il est inutile de choisir programme à partir de la molette du Terrain Response, il suffit de l’enfoncer pour qu’elle se place en mode automatique, des capteurs choisissent les bons réglages. Cependant, on le programme sur Sand, position haute (garde au sol de 30,3 cm) et boîte courte, pour laisser les 700 Nm el les systèmes d’anti patinage se dépatouiller entre eux. Suite des péripéties sur l’autoroute pour apprécier le silence. Avec la boîte automatique à 8 rapports et le coffre du V8, le Range croise à 130 km/h au dessous de 1500 tr/mn dans une quiétude de monastère. La suspension pneumatique est une merveille de douceur avec ses amortisseurs à tarage variable. Dans les courbes, à grande vitesse, le Range est moins lourd, et aussi plus stabilisé avec l’antiroulis Dynamic Response, en standard sur notre modèle. Ajoutez à cela des freins Brembo ventilés et l’évidence saute aux yeux : ce n’est plus le même véhicule. Le vaisseau prestigieux mais de temps à autre pataud s’est transformé en fier destrier.

L’électronique omniprésente.

le Range dispose de nouveaux éléments de contrôle :

  •  contrôle de vitesse en descente,
  • système d’observation des angles morts,
  • régulateur de vitesse adaptatif, 
  • freinage d’urgence,
  • capteurs vidéos panoramiques.

Avant d’aborder un col par un chemin muletier puis de le descendre, les oueds nous coupent le chemin. Avec ses 90 cm de profondeur de passage à gué et ses mini tubas dissimulés sur les ailes, le Range joue les dédaigneux puis rejoint son palace du soir. Seule promesse non tenue, sa consommation toute relative : 8,7 l de moyenne selon l’usine, contre un bon 12,5 l dans la réalité.